Malgré les campagnes de prévention, les Français sont encore minoritaires à appeler les secours lorsqu’ils ressentent des douleurs thoraciques.
Chaque année, ce sont près de 120 000 personnes qui sont victimes d’infarctus en France. Parmi elles, 15 % décèdent de problèmes cardio-vasculaires dans l’année qui suit.
Reconnaître les symptômes de l’infarctus est essentiel afin de pouvoir agir à temps face à cette situation d’urgence.
Voici les bons réflexes à adopter en cas d’infarctus dans votre établissement.
S’assurer qu’il s’agisse bien d’un infarctus du myocarde
L’infarctus se manifeste généralement par une douleur brutale et intense qui va venir serrer la poitrine de la victime. Cette douleur, premièrement située à l’arrière du sternum, peut ensuite se propager aux mâchoires, aux bras, au ventre et même au dos.
D’autres signes précurseurs tels que des sueurs, des pâleurs, des vertiges, des nausées ou encore une forte angoisse peuvent également alerter. Surtout quand ces symptômes durent plusieurs heures.
Mais dans certains cas, et particulièrement chez la femme, l’infarctus peut survenir sans signe avant-coureurs. Un malaise, un fort essoufflement, une fatigue soudaine ou encore des sensations inhabituelles dans le bras gauche peuvent être des indicateurs.
Renseignez-vous auprès de la victime ou des témoins pour savoir si la personne a présenté ces symptômes. Si c’est le cas, ou si la victime est seule et inconsciente, appelez directement les secours.
Appeler au plus vite les secours
Contactez sans plus attendre le SAMU (15), le numéro d’appel d’urgence européen (112) ou les Sapeurs-Pompiers (18).
Même si la situation est très impressionnante, il est important de garder son sang-froid. Parlez calmement et expliquez clairement la situation.
Votre interlocuteur va d’abord vous demander votre numéro de téléphone, votre nom, celui de la victime et le lieu dans lequel vous vous trouvez. Soyez précis et n’hésitez pas à indiquer l’étage et éventuellement le digicode de l’établissement. Cela facilitera par la suite l’arrivée des secours.
Suivez bien les indications et raccrochez uniquement s’il vous le demande.
Si la victime est consciente
Le médecin régulateur va vous poser des questions afin de mieux comprendre la situation. Vous devez alors lui répondre avec le plus de précisions possibles.
Si l’infarctus est avéré, une équipe de secours va être envoyée au plus vite.
En les attendant, restez avec la victime et essayer au maximum de la rassurer. Son cœur doit être le plus possible au repos afin d’éviter les complications et un potentiel arrêt cardiaque.
Il est aussi conseillé de mettre la victime en position demi-assise afin de faciliter sa respiration.
Si la victime est inconsciente
Si la personne est inconsciente mais qu’elle respire, allongez-la sur une surface dure en position latérale de sécurité et basculez sa tête en arrière en attendant les secours.
Si elle ne respire plus, commencez un massage cardiaque immédiatement, en alternance avec le bouche-à-bouche et demandez qu’on vous apporte un défibrillateur.
Il est très important que tous les établissements recevant du public (ERP) en soient équipés. Le DAE doit être facilement identifiable et disponible en permanence.
Même si vous n’êtes pas sûr de réaliser tous ces gestes correctement, intervenez quand même. Chaque minute est importante. Si le cœur de la victime reste arrêté pendant plus de 5 minutes, les lésions au cerveau sont inévitables et irréversibles.
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